Bachtrack

Music-hall et musica da camera ne font qu’un Salle Cortot !

#Be Classical. À rassembler de telle sorte une brochette de musiciens dont la distribution frise l’idéal, il y avait à la fois quelque chose du flash-mob et de la bande de copains dans le concert qu’ont donné, main dans la main, Alexandra Conunova, Raphaëlle Moreau, Manuel Vioque-Judde, Yan Levionnois, Joséphine Olech, Anaïs Gaudemard, les chanteurs Ivan Thirion, Amélie Robins, Dara Savinova, Jesse Mimeran et la pianiste Celia Oneto Bensaïd. Quel dommage que la salle n’ait été comble ! Une si belle affiche et de si brûlantes interprétations aurait dû encourager le public à se déplacer en masse Salle Cortot.

Quelques allées et venues puis c’est au tour d’Anaïs Gaudemard d’entrer sur scène, précédée de son imposant instrument. La harpiste captive instantanément par la générosité, la sensualité qui baigne chaque seconde de son Debussy (Les Danses). Quelle vie coule de ses phalanges ! On y perçoit des montées organiques, telluriques, sur des passages habituellement traités en pure éloquence. Anaïs Gaudemard paraît se laisser envahir toute entière par la musique qu’elle joue. L’extase est telle qu’elle semble parfois s’en mordre les joues.  Julien Hanck

Source de l'article: Bachtrack, Julien Hanck, 20 novembre 2017

 

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